« Déplorer une rémunération insuffisante, mais ne pas oser demander d’augmentation : tel est le paradoxe malheureusement très courant chez les salariées, aussi bien en France que dans les autres pays » précise l’enquête. Me vient alors la question suivante : POURQUOI ?
À cette question, plusieurs réponses possibles.
De mon expérience d’enseignement en école de communication (ISCOM, EFAP, Narratiiv…), auprès de publics essentiellement féminins, je me suis rendu compte que beaucoup d’entre elles ne se sentent pas légitimes, pas à la hauteur.
Certaines me disent même avoir du mal à justifier leur place au sein de l’entreprise du fait de leur manque d’expérience. Quand, dans le même temps, leurs camarades de sexe opposé (en minorité) s’affirment généralement davantage et donnent l’impression d’une plus grande confiance en eux.
Et vous savez quoi ? Ça me rend fou !
Du coup, il m’arrive de passer des cours entiers à faire réfléchir mes élèves à tout ce qu’elles peuvent apporter à leur entreprise. À les encourager à s’affirmer, à partager du contenu, à ne pas avoir honte de leur manque d’expérience. Pour au contraire valoriser ce qu’elles ont déjà pu vivre lors de précédents stages ou engagements associatifs…
En fait, je crois fort en l’idée que pour lutter contre les inégalités, il faut d’abord et surtout lutter contre le sentiment d’illégitimité que de nombreuses femmes ont sur le marché du travail. Alors que tout le monde a sa place, évidemment : le talent n’a pas de sexe.
C’est à mon sens tout l’enjeu de l’éducation (parents) et de l’enseignement (professeurs) : accompagner chacune et chacun vers cette prise de conscience que, OUI, il est complètement possible d’avoir la carrière que l’on mérite vraiment !
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